Avec la pandémie, certains citoyens sont tentés d’avoir des poules à la maison. À preuve, les fournisseurs peinent à fournir à la demande.
C’est le cas pour la ferme Guyon, à Chambly. Le Journal a interrogé leur conférencier sur les poules,Joël Rochon, afin de savoir ce qu’un citoyen doit connaître avant de se doter de cet animal. « On voit un engouement, surtout sur les réseaux sociaux, les gens cherchent à avoir des poules », souligne M. Rochon.
Tout d’abord, il mentionne qu’on doit vérifier si la municipalité autorise les poules à la maison ainsi que leurs spécifications. Dans la région, les villes de Chambly, Carignan, Saint-Mathias-sur-Richelieu, Richelieu et Sainte-Angèle-de-Monnoir autorisent les poules domestiques. À Marieville, les poules sont autorisées seulement en milieu agricole.
Une demande de permis pour construire un poulailler est nécessaire à Chambly, Carignan, Saint-Mathias-sur-Richelieu et Sainte-Angèle-de-Monnoir. À Richelieu, les citoyens doivent aussi demander un permis de garde de poules. Les permis sont au coût de 25$. À Marieville, le permis, sans frais, est pour l’accroissement des activités agricoles.
« On voit un engouement, surtout sur les réseaux sociaux, les gens cherchent à avoir des poules » – Joël Rochon
Les poules
M. Rochon soutient que ça prend au moins trois poules pour qu’elles puissent survivre l’hiver. « À trois, elles peuvent se coller pour se réchauffer et tu n’es pas obligé de chauffer ton poulailler», indique le spécialiste.
À Chambly, Carignan et Saint-Mathias, le nombre autorisé est entre deux et cinq poules. Il est interdit d’en avoir qu’une seule. À Richelieu, c’est un maximum de cinq poules et Sainte-Angèle-de-Monnoir, maximum trois poules. Les coqs sont interdits dans la majorité des villes.
De plus, il recommande d’acheter des races qui sont davantage adaptées au climat du Québec. M. Rochon conseille aussi de faire une recherche sur les différentes races, puisqu’elles ont chacune leur particularité. L’homme met toutefois en garde de les acheter dans un endroit réputé afin d’éviter de se faire vendre une poule qui ne pond plus. Ce gallinacé pond de l’âge de 6 mois jusqu’à vers 5 ans, mais peut vivre jusqu’à 10 ans.
Poulailler
Pour l’aménagement d’un poulailler, les villes détiennent un règlement avec des éléments à respecter. De son côté,
M.Rochon mentionne que ça prend un mètre carré par poule. Il faut aussi un espace pour les grains et pour l’eau. Un enclos clôturé adjacent est également nécessaire.
Il ne conseille pas de le chauffer pour les risques d’incendie, ni de trop isoler parce que l’humidité peut être très dommageable pour cet animal.
Entretien
M. Rochon affirme que ça prend environ 15 minutes le matin et 15 minutes le soir d’entretien. « Le matin, on ouvre la porte de l’enclos. On remet de l’eau et des grains. On s’assure que tout le monde va bien. On les manipule pour s’en assurer. Le soir, on va fermer le poulailler. On compte les poules et on ramasse les
œufs », indique-t-il.
Le spécialiste affirme qu’il faut aussi ramasser les besoins quotidiennement pour diminuer considérablement les odeurs. Une fois par semaine, on fait un ménage complet.
M. Rochon offre aussi en ce temps de pandémie des ateliers en ligne avec son entreprise Plume et jardin.