Demain, les Québécois vont assister pour la énième fois aux séries éliminatoires de la politique fédérale où, pendant une longue soirée, les partisans de chaque équipe vont exploser de joie à l’annonce de chaque but compté par leurs vedettes préférées.
Comme dans le cas du Canadien de Montréal, on sait déjà que le Bloc Québécois n’a aucune chance de faire les finales et que, dès les huitièmes de finale, il va être éliminé pour vite se retrouver tout seul sur sa petite patinoire mal éclairée.
Les buts comptés du Bloc Québécois
Pour les dirigeants du Bloc, les buts comptés lors de cette élection seront quand même importants compte tenu du repêchage qui aura lieu au Québec en prévision de la prochaine saison électorale de 2022.
En effet, si l’ennuyeuse ¨tactique de la trappe¨ qu’a développée le Bloc pour ramasser des votes en bloquant l’indépendance produit de bons résultats, elle sera aussitôt réutilisée par l’équipe locale, le PQ, qui se hâtera de recruter ses principaux candidats parmi les meilleurs compteurs du Bloc.
Pour les petits joueurs du Bloc, c’est-à-dire pour ses simples candidats, les ambitions seront infiniment plus modestes étant donné qu’au cours de cette soirée d’élection, ils vont tous courir le risque d’être brutalement renvoyés dans les ligues mineures d’amateurs. Même s’ils sont élus, ils resteront en danger de perdre leurs jobs, leurs gros salaires et leurs pensions si les plus grosses équipes du circuit connaissent des contre-performances.
Pour ces petits joueurs, le meilleur scénario possible serait que les Libéraux ou les Conservateurs forment un gouvernement majoritaire car cela leur permettrait de compléter les six années de présence à Ottawa qui leur donneraient droit à de juteuses pensions de députés. Le deuxième meilleur scénario pour eux serait que les Libéraux rentrent minoritaires car ils pourraient alors s’entendre avec Justin pour qu’il reste au pouvoir pendant au moins deux ans.
Mais le pire scénario de tous serait que les Conservateurs rentrent minoritaires étant donné que personne ne veut faire d’alliance avec eux; ce qui amènerait vite la chute de leur gouvernement et le lancement (avant les deux ans nécessaires) d’une nouvelle élection où tout serait remis en jeu.
C’est ça, la grande peur du Bloc.