Discours de Justin qui date du 16 décembre 2012 qui s'adressait aux musulmans.
Rien ne prouve pour l'instant que ce texte est réel, ce texte paraissait pour la première fois sur internet le 18 octobre 2015 à 19h00, un journée avant les élections. Le 16 décembre 2012 - Les organisateurs de la conférence Reviving the Islamic Spirit (RIS) ont annoncé que l'organisation de secours, IRFAN-Canada, a retiré son parrainage de l'événement.
Justin Trudeau invité d’honneur d’Islamic Relief à Toronto. Il a aussi été interrogé sur sa participation à l'événement lors d'une conférence de presse à St-Jérôme, au Québec, le 10 décembre. Justin Trudeau fuit une journaliste de SUN News pour ne pas répondre à des questions sur sa participation à l’assemblée islamiste de Toronto.
Chers compatriotes musulmans, Bism ellahi al rahmani el rahimi.
C’est avec un profond respect et une fierté sans bornes que je m’adresse à vous, et j’aimerais tout d’abord vous remercier de m’avoir invité à vous adresser la parole. Certains se sont posé cette question : que va faire un député libéral, qui est aussi candidat à la chefferie de son parti, dans une conférence islamique ?
La réponse est simple et elle se trouve dans le thème de votre conférence : faire revivre l’esprit de l’islam.
C’est tout à fait cela, car je ne vois aucune incompatibilité entre l’esprit de l’islam et la cause que je défends et que mon propre père a défendue dans le passé. Cette conférence est également pour moi l’occasion de faire revivre l’esprit de mon père Pierre Eliott Trudeau.
Sans lui, sans la lutte qu’il a menée pour le pluralisme et le multiculturalisme, une conférence comme la vôtre n’aurait pas pu se tenir. Je veux vous dire que j’ai l’intention de m’inspirer de lui et de poursuivre son œuvre. Mon père voulait changer le visage du Canada et je crois qu’il a réussi : dans son temps on parlait de deux peuples fondateurs, cette idée est heureusement morte et enterrée.
Il n’ y a plus de peuples fondateurs mais des communautés culturelles qui, grâce à la politique d’immigration ouverte et à la protection de la Charte des droits, se sont développées et se sont imposées partout au Canada. Il n’y a pas si longtemps Gérard Bouchar d'un historien et penseur du Québec, a comparé sa province à un train où chaque communauté culturelle occupe son propre wagon, cette image est juste et elle s’applique également à tout le Canada.
Je suis fier d’être l’héritier spirituel de mon père et j e vais vous dire comment je pourrai compléter son œuvre : j’estime que le Canada n’a pas assez changé et qu’il lui reste beaucoup de chemin à faire, mais auparavant j’aimerais vous assurer de mon profond respect pour la cause que vous défendez.
En m’invitant vous étiez au courant de mon ouverture d’esprit à l’égard de l’islam, et vous ne vous êtes pas trompés. Je vois dans cette salle les hommes assis d’un bord de l’allée centrale et les femmes de l’autre, les hommes portent la barbe et les femmes sont voilées, certaines le sont complètement et cela me remplit de fierté, car c’est la preuve que les musulmans au Canada pratiquent leur religion comme ils le veulent et comme elle doit être pratiquée.
Mais cela n’est pas suffisant, car il faut que l’esprit de l’islam, cet esprit que vous faites revivre, inspire davantage les politiques des différents paliers de gouvernement. L’esprit et les valeurs de l’islam devront désormais faire partie des valeurs canadiennes.
L’islam doit entrer dans l’ADN du Canada !
Si je suis élu chef du Parti libéral et si avec votre appui je deviens Premier ministre du Canada, j’aurai comme priorité votre participation à l’élaboration et la rédaction des lois, afin qu’elles reflètent votre culture et les valeurs islamiques.
Il n’y a pas si longtemps on débattait au Québec des accommodements raisonnables. Cette expression me choque car je ne vois pas en quoi des accommodements peuvent être raisonnables ou non, c’est la notion même d’accommodement qu’il faut bannir.
Les musulmans n’ont pas à attendre ou à espérer des accommodements, dans le Canada que je dirigerai, ils prendront toute la place qu’ils jugeront nécessaire sans restriction ni compromis. Le Canada ne peut pas être multiculturel à moitié ou aux trois - quarts, il doit l’être entièrement.
Le musulman qui décide de venir vivre au Canada ne doit pas se sentir moins musulman ici que dans son pays d’origine, c’est ça l’esprit du multiculturalisme. Vivre pleinement l’islam est votre objectif, il me fait plaisir de vous annoncer qu’il est également le mien, qu’il sera très bientôt un objectif inscrit au programme du Parti libéral et, inch’Allah , un objectif du gouvernement que je dirigerai avec votre appui.
Le multiculturalisme a pour raison d’être de préserver et de faire la promotion de toutes les cultures. Cela veut dire que les cultures qui aspirent à l’authenticité et qui prêchent pour un retour aux sources doivent être encouragées à le faire.
Votre conférence d’aujourd’hui s’inscrit pleinement dans cet objectif, vous avez le droit et je dirai même le devoir de marquer votre différence, ce en quoi vous vous distinguez, la société canadienne a l’obligation de vous accepter tels que vous choisissez d’être et de vous comporter, c’est en cela qu’elle fera la preuve de sa tolérance et de son ouverture.
Le Canada ne peut pas prétendre être vraiment multiculturel s’il contraint les musulmans à se soumettre à des lois différentes de celles qui sont prescrites par l’islam. Les lois canadiennes sur le mariage, le divorce, la garde des enfants, la violence conjugale, le patrimoine familial, les successions, ne sont pas islamiques, le Canada n’a donc pas le droit de les imposer aux musulmans.
Il en va de même pour l’enseignement à l’école, si les musulmans jugent contraire à leur foi l’enseignement de certaines matières, leurs enfants devront en être exemptés. Le monde change et évolue, le Canada doit aussi changer et évoluer.
Nous avons une Charte des droits et des libertés qui a bien servi les Canadiens mais qui doit être remise à jour pour mieux les servir en tenant compte des changements sociaux et culturels survenus au cours des trente dernières années.
La conception que nous nous faisons de l’égalité entre citoyens et en particulier de l’égalité des sexes ne doit pas être imposée telle quelle à tout le monde mais adaptée ou modifiée dans l’esprit du multiculturalisme. Il n’y a rien d’absolu dans l’égalité des sexes, dans ce domaine votre conception diffère de la nôtre et je ne vois pas pourquoi notre conception doit s’appliquer sur vous.
Nous devons mettre fin à l’impérialisme dans le champ des valeurs : nos valeurs ne doivent pas empiéter sur les vôtres. Faire revivre l’esprit islamique c’est faire prendre conscience aux musulmans du Canada que le multiculturalisme canadien leur permet d’être pleinement musulmans sur tous les plans, y compris dans le domaine des droits et des libertés
Notre Charte des droits et des libertés donne une place très large à la liberté d’expression, certaines balises ont été établies pour que la liberté d’expression ne permette pas certains excès comme l’incitation à la haine.
Les temps ont changé et ces balises ne sont plus suffisantes car nous voyons de plus en plus de gens qui profitent de la liberté d’expression pour rapporter toutes sortes de choses sur des sujets que les musulmans considèrent comme sacrées.
Fort heureusement les médias s’abstiennent de les diffuser pour ne pas offenser les musulmans, mais cela ne suffit pas et il faudra se donner et vous donner les moyens légaux de mettre fin à la critique.
La politique extérieure du Canada devra refléter sa réalité intérieure et comme la communauté islamique aura une place de premier plan dans le pays que je dirigerai, il va sans dire que le Canada devra réorienter sa politique étrangère et harmoniser ses action s avec celles des pays musulmans.
Ma priorité si je deviens Premier ministre du Canada sera d’établir des relations amicales et de collaborer étroitement avec l’Organisation de la Conférence Islamique. Il y a deux semaines certains Canadiens musulmans ont exprimé leur désaccord avec ma participation à cette conférence.
Ces gens ne démontrent pas beaucoup d’enthousiasme pour le multiculturalisme, j’ignore s’ils sont d’authentiques musulmans mais ils préfèrent que le Canada ne change pas, qu’il continue à se ressembler, pour eux tous les Canadiens doivent partager les mêmes valeurs ! Moi je dis que le Canada doit changer profondément par l’immigration, les nouveaux venus ne doivent pas ressembler aux Canadiens de souche, autrement comment pourrons - nous prouver que nous sommes ouverts et tolérants.
Je suis troublé par le fait que beaucoup d’immigrants s’intègrent et se laissent assimiler par la société canadienne, cela prouve que le multiculturalisme qui nous est si cher n’est pas soutenu par des politiques appropriées qui visent à cultiver et à approfondir les différences entre les communautés.
Heureusement la communauté islamique a su résister à la tentation de s’assimiler, elle est pour les autres communautés un exemple à suivre, voilà pourquoi nous devons la soutenir dans ses efforts et c’est de ce sujet que je suis venu vous entretenir aujourd’hui.
Plus j’y pense, plus je réalise que l’œuvre de mon père doit être défendue par tous les moyens, c’est l’héritage que j’ai reçu de lui. Mon père m’a transmis cette cause et je dois la porter et la conduire à son terme.
J’ai besoin d’alliés sûrs et déterminés et c’est en vous que je les trouve, je vous ai exposé ma vision et je vois par vos réactions que vous la partagez, cela me réconforte et m’encourage, il me reste seulement à vous dire Merci, choukran et Al salamou alykoumou wa rahmatou Allahi wa barakatouhou .
Voici un autre discours du 22 décembre 2012
Date : 22 décembre 2012
Assalam alaykoum.
Je suis ici aujourd’hui parce que je crois en la liberté d’expression.
Je suis ici aujourd’hui parce que je crois en la liberté d’assemblée pacifique.
Je suis ici aujourd’hui parce que je crois en la Charte des droits et libertés, qui garantie toutes ces choses qui sont sacrées à mes yeux, aux vôtres, et pour toutes les personnes avec qui nous partageons notre pays.
Mais avant tout, je suis ici parce que je crois en vous.
Je crois en la contribution que vous avez apportée à notre pays. Et, comme vous, je sais qu’ensemble, nous accomplirons encore plus dans l’avenir.
Laissez-moi commencer en vous racontant une histoire. Notre histoire. Une histoire qui, je l’espère, restera à votre esprit lorsque vous considérerez notre avenir commun.
Il y a plusieurs générations de cela, un jeune homme a été mis au défi par ses leaders religieux aînés. Le genre de personnes qu’aujourd’hui nous pourrions considérer de fondamentalistes, voire d’extrémistes.
C’est que, voyez-vous, un conflit vieux d’un siècle faisait rage. Les leaders des deux camps étaient convaincus de détenir la vérité, et ils proclamaient que non seulement l’opposition avait tort, mais qu’ils étaient dans l’erreur au niveau de leurs croyances religieuses, de leur culture et de leur identité.
Et comme c’est malheureusement trop souvent le cas, ces leaders réservaient un traitement spécial à ceux qui, parmi eux, étaient en quête de compromis. Ils ne connaissaient que trop bien la menace que pouvaient représenter la modération et le compromis pour ceux qui prêchent une doctrine intransigeante.
Ce jeune homme, donc, éprouvaient des difficultés. Il entamait à peine sa carrière. Il faisait face à plusieurs enjeux auxquels, je le crois bien, vous faites aussi face aujourd’hui. Comment rester fidèle à ses valeurs, sa culture, alors que l’on sert les intérêts d’une société qui les chapeaute et dont on fait partie?
Il savait qui il était et en quoi il croyait. Il était fier de son héritage, de sa culture, de sa religion. Mais il ne pouvait décidément pas adhérer à ceux qui, au sein de sa communauté, utilisait ces éléments pour ériger des murs.
Puis, on lui a offert l’incroyable opportunité de s’adresser à un auditoire distingué de leaders politiques, religieux et d’affaires dans la capitale. Il les a mis au défi de regarder au-delà des limites étroites imposées par le présent, et de se tourner vers l’avenir.
Il a dit :
« La providence a réuni ici des populations d’origines et de croyances différentes. N’est-il pas évident que ces populations partagent des intérêts communs et partagés. »
Ce jeune homme occupe une importante place dans notre histoire, comme je vous l’ai dit. Mais il n’est pas retourné chez lui pour devenir imam, saint homme ou calife.
Il est retourné chez lui pour devenir – parmi tant d’autres choses plus importantes – mon deuxième premier ministre favori…
C’était en 1877. C’était à Québec. Et ce brave jeune homme s’appelait Wilfrid Laurier.
Il avait 35 ans, avec à peine 3 ans de service au Parlement pour lui donner une légitimité.
Et il avait pris une décision difficile.
Plutôt que de suivre les traces de ses prédécesseurs et de continuer sur le chemin qui lui était tracé d’avance par ses talents prodigieux à servir exclusivement ses semblables, il a choisi un autre chemin, improbable celui-là.
Un chemin qui honorait ce qu’il y a de bon et de noble dans sa culture, oui. Mais un chemin qui utilisait ces mêmes éléments pour servir un dessein plus grand : trouver un terrain d’entente pour les gens de croyances différentes.
Laurier a vu clair, peut-être plus clair qu’aucun autre Canadien; il a vu qu’ici, en ces terres, une nouvelle idée voyait le jour. Une nouvelle façon de vivre ensemble était envisageable.
Il savait que son pays avait été fondé et bâti par des gens qui s’étaient fait la guerre pendant des siècles sur leur continent d’origine. Anglais contre français. Catholiques contre protestants.
Ces conflits avaient traversés l’Atlantique avec eux.
Mais voilà qu’une chose extraordinaire se produit. Malgré le fait que les Anglais eurent été victorieux sur les champs de bataille, les deux camps avaient gagné le même degré de liberté.
Dans un des passages les plus émouvants de son discours, lorsqu’il parlait du monument des plaines d’Abraham, Laurier a dit :
« Dans quel autre pays sous le soleil pouvez-vous trouver un tel monument érigé à la fois à la mémoire des vainqueurs et des vaincus? Dans quel autre pays sous le soleil trouverez-vous les noms des vainqueurs et des vaincus honorés à la même échelle et occuper la même place de respect au sein de la population? Où est le Canadien qui, lorsqu’il compare son pays avec les pays les plus libres, ne serait pas fier des institutions qui le protègent. »
Mais le but de ce récit ne concerne pas ce moment remarquable de notre histoire. Le but est de réaliser tout ce qui s’est passé depuis.
Ceci est notre héritage. Un héritage qui a été renouvelé, génération après génération, jusqu’à ce jour.
Deux peuples jadis ennemis se sont mis ensemble pour construire une Constitution et des institutions qui garantissent leur liberté, non seulement la leur, mais celle de tous ceux qui viendraient après eux.
Se sont joints à eux pour continuer ce grand projet à travers le temps, des gens de toutes les cultures, religions et origines imaginables.
Des milliers de jeunes hommes et femmes qui choisissent de mettre l’accent sur ce qu’il y a de généreux dans leurs traditions. Des gens libres qui choisissent d’utiliser la générosité d’esprit qui est à la base de toutes les croyances pour trouver un terrain d’entente avec ceux dont les croyances divergent des leurs.
Et comme il est écrit dans le Saint Coran :
« Les serviteurs du Tout Miséricordieux sont ceux qui marchent humblement sur terre, qui, lorsque les ignorants s’adressent à eux, disent: ‘Paix’ » (Al Furqan 25:63)
Cela n’a jamais été facile. Cette route n’a jamais été paisible et sans embuche. Des générations de Canadiens ont dû surmonter des différences profondément encrées. Ils ont fait le choix éclairé de tourner le dos à la rancœur et au conflit.
Mais aujourd’hui, grâce à eux, nous avons la chance de vivre dans le pays le plus diversifié dans l’histoire du monde. Un des pays les plus pacifiques et prospères.
Un pays qui a outrepassé l’objectif de la simple tolérance. Parce que dire « je te tolère », c’est permettre à contrecœur à l’autre de respirer le même air, de marcher sur les mêmes terres que soi.
Et alors qu’il y a beaucoup d’endroit dans le monde où la tolérance n’est encore qu’un rêve qu’on caresse, au Canada, nous avons surpassé cette étape. Alors n’utilisons pas le mot tolérance. Parlons plutôt d’acceptation, de compréhension, de respect et d’amitié.
Ici, nous en sommes venus à une nouvelle prise de conscience, ensemble : un pays peut être fort, non pas en dépit de sa diversité, mais grâce à celle-ci.
Ceci est aujourd’hui notre histoire, la mienne et la vôtre. L’histoire de notre pays, le Canada.
Donc, alors que cette fin de semaine vous entamez une réflexion sur l’avenir, pensez avec votre cœur. Sachez que les difficultés auxquelles nous faisons face aujourd’hui ont été surmontées par d’autres avant nous. Sachez que les sentiments contradictoires que vous ressentez dans vos cœurs ont été ressentis par d’autres avant vous. Sachez que le compromis et la modération ne sont pas des signes de faiblesse, mais bien des signes de courage et de force. Il y a toujours une voie constructive dans ce pays pour ceux qui cherchent un terrain d’entente.
Mais avant tout, rappelez-vous ceci : notre héritage doit être constamment renouvelé par ceux qui partagent la vision de Laurier.
Quand les gens se rassemblent pour créer des opportunités, les rêves communs qu’ils caressent vont toujours surpasser les peurs qui pourraient les diviser.
Parce que ce n’est pas la classe politique, mais bien la classe moyenne, qui soude ce pays. Ouverte sur le monde, notre classe moyenne élargie et diversifiée est le centre de gravité du Canada. Des bonnes personnes. Des personnes avec des espoirs communs et des défis communs, qui s’assemblent pour trouver un terrain d’entente.
Il y a déjà assez de forces dans le monde qui déchirent et divisent les gens, qui nous isolent et nous rendent méfiants les uns des autres.
Hier, des manifestants ont essayé de m’empêcher de prendre la parole dans une école à cause de mes positions défendant le mariage gai et les droits des femmes.
Et, comme vous le savez, certains conservateurs ont aussi essayé de semer la controverse sur ma présence ici aujourd’hui. Ils ont tenté de faire appel à la peur et aux préjugés, alors que ce rassemblement a été mis en place exactement pour combattre de tels sentiments.
Maintenant, sachez que je respecte leur droit d’exprimer leurs opinions.
Mais je veux que vous sachiez que je me tiendrai toujours debout face à la politique de la peur. C’est un grand manque de vision que de monter certains groupes de Canadiens contre d’autres. Peut-être que quelques personnes se sentiront mieux pendant un moment. Ce sera peut-être même un succès politique pendant un moment.
Mais ce n’est pas une manière de bâtir un pays. Et encore moins CE pays. Ce n’est pas nous, ça.
Nous sommes ici aujourd’hui pour faire ce que les Canadiens font ensemble depuis des générations. Nous honorons notre diversité à travers l’amitié et l’ouverture d’esprit, pour être en mesure de bâtir un avenir positif et partagé.
Alors je m’unis à vous dans votre engagement envers un avenir plus prometteur. Engageons-nous à bâtir un pays qui rassemble les gens, qui trouve son compte dans le compromis, la modération et la quête d’un terrain d’entente.
Presque 30 ans après ce premier discours, lors de son 3e mandat en tant que premier ministre, Laurier a expliqué sa vision comme suit à un auditoire d’Edmonton.
« Nous ne souhaitons ni ne voulons que l’individu oublie le pays de ses origines. Que chacun se tourne vers le passé mais que chacun porte surtout son regard vers l’avenir. Que chacun voie la terre de ses ancêtres, mais aussi la terre de ses enfants. Que chacun devienne Canadien et donne son cœur, son âme, son énergie, tout son pouvoir au Canada. »
Voilà ce que nous souhaitait Laurier. Et c’est ce que je vous souhaite. Soyez optimistes et positifs, mes amis.
Votre pays a besoin de vous.
Que la paix, la miséricorde et les bénédictions soient avec vous.