Un prêtre catholique au Nigeria lance un appel à l'attention et à l'action à la communauté internationale alors que les chrétiens continuent d'être persécutés et assassinés dans son pays.
«Chaque jour», explique le père Joseph Bature Fidelis, du diocèse de Maiduguri, «nos frères et sœurs sont massacrés dans les rues.»
Dans un appel dramatique à la charité papale «Aide à l'Église en Détresse», le Père Fidelis dit que la situation dans le nord du Nigeria continue de se détériorer pour les religieux et pour les fidèles qui sont attaqués par des militants islamistes fondamentalistes.
Son dernier appel fait suite à l'enlèvement de quatre jeunes séminaristes dans la ville de Kaduna, dans le nord-ouest du Nigéria.
C'est le dernier d'une longue série d'attaques et de meurtres de croyants chrétiens là-bas. On estime que 1000 chrétiens nigérians ont été assassinés en 2019 uniquement pour leur foi. Environ 6000 d'entre eux ont été tués depuis 2015.
Dans son message vidéo, le père Fidelis lance un appel sincère: «Je demande au gouvernement italien, au pays où j'ai étudié, et à tous les gouvernements européens de faire pression sur notre gouvernement pour qu'il fasse quelque chose pour nous défendre.»
Bien que le gouvernement de Muhammadu Buhari ait déclaré avoir mis en place un certain nombre de mesures de sécurité pour protéger les chrétiens de la région, il semble incapable de garantir la sécurité et de prévenir la violence continue et même les massacres anti-chrétiens.
Selon le père Fidelis, le soutien et l'intervention des gouvernements européens sont donc nécessaires: «Sinon, nous risquons l'extermination. Notre peuple souffre tellement. S'il vous plaît, aidez-nous à ne pas garder le silence face à cette immense extermination qui se déroule en silence. »
«Aide à l'Église en détresse» s'est engagée à diffuser les informations dans les médias italiens et demande des prières et un soutien concret aux Séminaires du pays.
L'aide sera notamment destinée au Séminaire du Bon Pasteur de la ville de Maiduguri, qui compte actuellement 53 séminaristes et, comme le dit le père Fidelis, se trouve dans une zone «où l'on risque sa vie chaque jour simplement parce qu'on est chrétien».
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