Les mutilations génitales féminines (MGF )constituent une infraction criminelle au Canada. Les mutilations génitales féminines provoquent une douleur intense et d'importants problèmes physiques et psychologiques à long terme.
Voici quelques points clés à connaître sur la pratique et les raisons pour lesquelles elle doit cesser
- Les MGF sont reconnues comme une pratique néfaste. Il affecte le bien-être physique et psychologique des filles et des femmes et ne présente aucun avantage médical.
- La pratique est généralement effectuée à un moment donné entre la petite enfance et 15 ans.
- Bien que les MGF / E demeurent répandues dans de nombreuses régions du monde, leur soutien varie selon les nouveaux arrivants au Canada.
- Les prestataires de soins de santé peuvent jouer un rôle clé en proposant une approche respectueuse et respectueuse de la culture pour la prise d’historique et le conseil. Pour ce faire, les prestataires doivent être conscients des
- conséquences médicales et psychosociales de cette pratique.
Les MGF sont largement reconnues par les organisations nationales et internationales comme des pratiques néfastes qui violent les droits humains des filles et des femmes. Une législation interdisant les MGF a été adoptée dans la majorité des pays africains.
Les MGF constituent une infraction criminelle au Canada. Dans son énoncé de politique, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) recommande ce qui suit :
- Pratiquer ou aider à la pratique des MGF au Canada est une infraction criminelle.
- Le signalement aux services de protection de l'enfance appropriés est obligatoire lorsqu'il est soupçonné qu'une femme a été soumise à une MGF ou risque de l'être.
- Les demandes de réinfibulation doivent être refusées.
Les mutilations génitales féminines sont reconnues internationalement comme une violation des droits fondamentaux des filles et des femmes. Il reflète une inégalité profondément enracinée entre les sexes et constitue une forme extrême de discrimination à l'égard des femmes. Elle est presque toujours pratiquée sur des mineurs et constitue une violation des droits des enfants.
Les collèges provinciaux de médecins et de chirurgiens de l’Alberta, de la Colombie-Britannique, de la Nouvelle-Écosse, du Manitoba, de l’Ontario et du Québec ont souscrit à la position de l’OMS sur l’excision génitale féminine / MGF. Leurs directives sont répertoriées dans les ressources sélectionnées.
De plus amples informations sont disponibles à l'article 268 du Code criminel du Canada.
Excision
(3) Il demeure entendu que l’excision, l’infibulation ou la mutilation totale ou partielle des grandes lèvres, des petites lèvres ou du clitoris d’une personne constituent une blessure ou une mutilation au sens du présent article, sauf dans les cas suivants :
a) une opération chirurgicale qui est pratiquée, par une personne qui a le droit d’exercer la médecine en vertu des lois de la province, pour la santé physique de la personne ou pour lui permettre d’avoir des fonctions reproductives normales, ou une apparence sexuelle ou des fonctions sexuelles normales;
b) un acte qui, dans le cas d’une personne âgée d’au moins dix-huit ans, ne comporte pas de lésions corporelles.
Selon l’UNICEF, les MGF sont en baisse dans les 29 pays d’Afrique et du Moyen-Orient, et en particulier dans les pays où la prévalence est déjà faible à très faible. Cependant, aucun changement significatif n'a été signalé au Djibouti, en Gambie, en Guinée-Bissau, au Mali, au Sénégal, en Somalie, au Soudan, au Yémen et au Tchad.
La prévalence des MGF dans les populations de nouveaux arrivants est difficile à évaluer 6 et les données canadiennes font défaut. La Commission ontarienne des droits de la personne a identifié des éléments de preuve indiquant que les MGF sont pratiquées au Canada. Certaines familles envoient leurs filles à l'extérieur du Canada pour qu'elles se fassent mutiler.
Selon les données du recensement de 2000, près de 400 000 filles et femmes américaines ont immigré d'un pays où elles pourraient avoir été victimes de MGF. Les estimations en Europe sont légèrement plus élevées, avec 500 000 filles et femmes touchées et 180 000 considérées comme à risque. Selon une étude menée aux Pays-Bas, environ 40% des 70 000 femmes nouvellement arrivées originaires de pays où les MGF sont pratiquées traditionnellement ont subi des compressions. Si les MGF avaient été pratiquées avant ou après la migration signalé.
Il existe de nombreux mythes et idées fausses concernant les MGF
- Est soutenu ou mandaté par la religion
- Est-ce une tradition culturelle importante qui ne devrait pas être remise en question ou arrêtée, en particulier par des étrangers
- Prépare une fille à l'âge adulte et au mariage
- Réduit le désir sexuel des femmes, préserve la virginité et prévient la promiscuité
- Améliore le plaisir sexuel masculin et la virilité
- Facilite l’accouchement en augmentant la tolérance à la douleur des femmes
- Facilite la propreté
- Empêche le clitoris de se développer excessivement
Type de complication
Fortement associé aux MGF (dans les rapports de cas et / ou les études de cohorte)
Fertilité / sexualité
Anorgasmie, apareunie, diminution de la satisfaction, dyspareunie, manque de désir sexuel, sécheresse vaginale
Infection
Vaginose bactérienne, virus de l'herpès simplex
Douleur
Névrome du clitoris, dysménorrhée; douleur abdominale basse, vaginale ou vulvaire
Psychologique
Anxiété, dépression, syndrome de stress post-traumatique, somatisation
Cicatrices
Fibrose, hématocolos, chéloïdes, fusion labiale (partielle ou complète), kystes sébacés, sténose vaginale, abcès vulvaires
Urinaire
Infections chroniques des voies urinaires, obstruction du méat, mammite, rétrécissement de l'urètre, cristaux urinaires