Le Premier ministre Justin Trudeau ne s'inquiète guère de la menace que représentent les djihadistes endurcis par le retour au Canada. Il affirme même qu'ils peuvent être réhabilités.
Cependant, des documents découverts au Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) - dont certains portant la mention "top secret" - révèlent des informations alarmantes sur la façon dont l’agence d’espionnage canadienne perçoit la menace jihadiste, sur ce qu’ils font pour la localiser et sur leurs inquiétudes quant à de futures attaques sur leur territoire.
Selon un rapport d'évaluation de la menace publié par le SCRS, les principaux espions du Canada pensent que le terrorisme continuera au Canada.
Il note que «les extrémistes nationaux continueront probablement à viser le personnel en uniforme canadien et les installations connexes dans les quartiers qui leur sont familiers (tels que les postes de police et les centres de recrutement militaire)».
Le rapport a été rédigé par le Centre intégré d'évaluation du terrorisme (CCTI), qui opère à partir du siège du SCRS, en janvier 2017. Le document examine les moyens par lesquels les terroristes, en particulier ceux nés au pays, peuvent attaquer le Canada à l’avenir.
Les deux attaques terroristes d'octobre 2014 - l'une au Québec et l'autre dans les édifices du Parlement à Ottawa - ont entraîné la mort de deux membres des Forces canadiennes. L’agression à la bombe et à l’arme au couteau à Edmonton qui a eu lieu en septembre dernier visait un agent de police.
Mais, selon ITAC, ces tentatives pourraient ne pas être derrière nous. Le document intitulé «secret» indique que des groupes comme État islamique (ISIS) et Al-Qaïda «continuent de faire peser une menace persistante sur le Canada et les intérêts canadiens dans le monde», et ajoute que «la menace persistante des extrémistes au Canada qui continuent d'aspirer ou de comploter actes de terreur violents. "
Le SCRS et le gouvernement canadien déclarent officiellement qu'une soixantaine de terroristes sont rentrés au Canada après avoir combattu à l'étranger. Cependant, la première partie de cette fonctionnalité faisait référence à un document interne du SCRS qui indiquait que ces chiffres «fluctuaient constamment».
Et la deuxième partie de cette fonction a révélé comment la division des évaluations du SCRS avait à un moment donné produit des rapports hebdomadaires sur le nombre de terroristes toujours à l’étranger et sur ceux qui étaient revenus au Canada. Bien que les chiffres réels aient été expurgés, des experts en sécurité ont déclaré que cela suggérerait que des changements se produisaient assez fréquemment pour justifier la rédaction de rapports hebdomadaires.
Le jeu évolue également, rendant les choses plus complexes. Selon le rapport, Centre intégré d'évaluation du terrorisme (l'ITAC) note un changement constant dans la rhétorique de DAESH (un acronyme alternatif pour ISIS) depuis la dernière version du" Niveau national de menace terroriste ", qui a intensifié l'appel des partisans et des partisans à rejoindre le" califat virtuel ". 'en restant dans l’Ouest et en menant des attaques domestiques pour le compte de DAESH.
«Les consignes relatives à la planification et à la conduite d’une attaque par un seul acteur vont jusqu’à fournir des mesures systématiques pour réduire les risques de détection par les agences de sécurité, telles que l’utilisation de mesures de sécurité des communications ComSec et l’habillage à la manière d’un Occidental)».
Le rapport révèle que les espions du Canada étaient également inquiets au sujet des célébrations du Canada 150. Écrivant avant les célébrations du sesquicentenial, ils notent que de tels événements «restent des cibles attrayantes pour que les groupes puissent accumuler de lourdes pertes en très peu de temps et avec une relative relative facilité».
Une attaque potentielle spécifique dont ils avertissent et qui impliquerait des Canadiens sur le sol canadien. Citant un livre pro-jihad d'octobre 2016, ils ont déclaré qu'il «recommande un navire chargé d'explosifs, piloté par des kamikazes, contre des cibles telles que le canal de Suez où des navires battant pavillon canadien devraient probablement faire escale.» ont à plusieurs reprises nommé le Canada dans leur liste de pays à attaquer.
Alors que le ministre de la sécurité publique Ralph Goodale, dans la préface, note que le rapport «expose clairement les dangers du terrorisme pour le Canada», aucune des remarques émoussées contenues dans le rapport du CCTI n’a été présentée au public.