Le Pacte mondial sur les migrations est un accord négocié entre gouvernements coordonné par les Nations Unies. Cela fait deux ans que le texte final a été approuvé, en juillet 2018, et que les États membres de l'ONU (sauf les États-Unis, l'Australie, la Hongrie, l'Autriche, la Pologne).
Il convient de noter que les États-Unis et l’Australie considèrent le Pacte comme étant incompatible avec leurs préoccupations en matière de souveraineté, alors que la Hongrie souhaite des mesures qui dissuadent, au lieu de promouvoir, les migrations.
Les deux visions du monde pour et contre le Pacte ne pourraient pas être plus éloignées l'une de l'autre, le Royaume-Uni considérant la migration comme un avantage pour tous, tandis que les opposants y voient un risque pour la sécurité et la cohésion sociale. Voici certains des aspects du pacte auxquels le Canada est sur le point de signer:
Il affirme la prééminence du droit international dans des domaines tels que la politique nationale en matière de migration et la régularité de la procédure à l'égard des migrants tant réguliers que des migrants «irréguliers»;
Cela nécessite une approche pangouvernementale visant à éliminer la discrimination et l'intolérance des migrants et de leurs familles (M-103 vous dit-il quelque chose?);
Cette motion a fait l'objet de débats acrimonieux, ses opposants accusant ses partisans de vouloir limiter la liberté d'expression et même de vouloir approuver la charia au Canada.
Il cherche à minimiser les facteurs qui entraînent les migrations en éliminant des facteurs socioéconomiques tels que la pauvreté et le changement climatique, tout en finançant le développement durable aux niveaux local et national dans les États d'origine;
Elle considère la gestion des frontières comme une affaire coordonnée et intégrée au niveau international;
Cela nécessite des lois qui prévoient la fourniture de services de base aux migrants sans discrimination fondée sur un certain nombre de motifs, notamment «l'opinion politique ou autre»;
Cela nécessite l'incorporation de plans et de politiques nationaux en matière de santé et d'éducation qui accueillent tous les migrants sans discrimination, de manière «permanente»;
Cela nécessite de minimiser les disparités entre les populations de migrants et les populations d'accueil;
Cela nécessite l’adoption de lois pénalisant les crimes de haine dirigés contre les migrants et la formation du personnel chargé de l’application des lois et d’autres agents publics pour faire face à ces incidents;
Il exige la cessation des fonds destinés aux médias qui promeuvent l’intolérance envers les migrants et la mise en place de mécanismes nationaux et régionaux de plainte et de recours;
Cela nécessite la promotion de couloirs de transfert de fonds plus sûrs, moins coûteux et plus faciles vers les États d'origine; et
Il appelle à la facilitation du retour et de la réadmission dans les États d'origine, y compris un soutien financier et la transférabilité des prestations de sécurité sociale et des avantages acquis des États hôtes.
Ne vous y trompez pas: ce pacte mondial, avec sa promotion des «voies de migration» disponibles et flexibles, implique une coordination supranationale des contrôles aux frontières internationales. Ce ne sera pas la première fois que le monde assistera à de tels développements, car ils résident dans le contexte européen de ces dernières années.
C’est dans ce contexte que la politique migratoire de l’UE a ouvert ses frontières aux migrations massives musulmanes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. Les résultats dans les domaines de la sécurité, des crimes violents, des droits individuels et des finances ont été et continuent d’être saisissants. Existe-t-il une raison pour que des efforts similaires et supranationaux au niveau des États-Unis produisent des résultats différents pour le Canada?
À l'instar de la motion M-103, le Pacte mondial a été ignoré, peu de débat public avant son adoption imminente. En outre, le pays hôte est soumis à une pression démesurée pour tenir compte de la sensibilité et des besoins des migrants.
Le migrant n’a tout simplement pas le mandat de s’intégrer ou même d’envisager la possibilité qu’une telle capacité fasse partie du processus de migration. Plutôt que cela, le fanatisme accepté de la population hôte doit être «réprimé» (M-103) ou éliminé. Ce n’est pas une excellente façon d’établir une relation «tout au long de la vie» entre les communautés d’accueil et les communautés de migrants.
En vertu du Pacte mondial, les enjeux sont susceptibles de changer de nation et comprennent le type de dislocation sociale que nous commençons à voir en Europe. Certes, on pourrait dire que l’accord n’est pas contraignant car il ne constitue ni un traité officiel ni une convention de l’ONU, mais il établira une norme internationale concernant la gouvernance des migrations internationales.
Ce sont de telles normes qui peuvent faire partie de ce que les experts en droit international appellent le «droit international coutumier». Cela, à son tour, peut informer et façonner les lois nationales.
Compte tenu du fait que le Pacte appelle de ses vœux la nécessité que des organismes fédéraux et provinciaux investissent des ressources considérables, et que les Canadiens et Canadiennes renoncent à leur droit de critiquer ces politiques et dépenses, le moment n'est-il pas temps de débattre ouvertement de la participation du Canada à une telle entreprise.
À tout le moins, et conformément au fardeau en matière de santé et d'éducation que doivent assumer les provinces, celles-ci, l'Ontario au premier rang, ne devraient-elles pas être consultées avant même que le Canada puisse envisager de prêter sa signature à une telle entreprise?
Que faire? Il est maintenant évident que le gouvernement fédéral se contente de poursuivre une tape sur la tête de la part du gouvernement des États-Unis alors qu’il signale en vertu de sa vertu le mantra du «dos du Canada».
Ils n'écouteront pas vos préoccupations concernant la perte de souveraineté, de sécurité et de droits et libertés individuels.